Le risque de l’engagement

Mon fiancé et moi nous nous sommes connus en 2013. Quelque temps après, il a voulu se présenter à ma famille dans le but d’organiser notre mariage. Je n’étais qu’en 2ème de fac, ma mère n’était pas d’accord. Elle lui a proposé d’attendre que je finisse mes études. Arrivés en dernière année, mon fiancé et moi étions d’accord pour franchir une nouvelle étape de notre vie.

Il s’est présenté de nouveau à ma famille, cette fois pour la prise de facture, la dot, la cérémonie etc. Comme il est de coutume dans notre église, le pasteur a exigé 3 tests : le groupe sanguin, le VIH/ sida et l’électrophorèse de l’hémoglobine.
Quelque jours après nous sommes allés à Mabanga (Cameroun) où il y a une structure spécialisée dans le traitement d’enfants anémiques. Après que nous ayons obtenu nos résultats, grande fut la surprise. J’étais AS et lui aussi. Ce qui fut le début de notre cauchemar !
Pour un début nous n’avons pas voulu y croire. 3 mois après nous avons refait des tests, c’était pareil. Mon fiancé m’a dit : l’amour supporte tout, que malgré la situation nous devrions nous marier. Mais étant suffisamment au courant de la réalité de la drépanocytose, je ne pouvais prendre un tel risque. Alors j’ai décidé de tout arrêter. Jusqu’à ce jour il continue de m’en vouloir, j’en suis triste. C’était un choix difficile pour moi, mais il fallait le faire.